1. |
Jutland
02:50
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Jutland
à crier à genoux tes promesses boréales
à réveiller les loups, à déchirer les voiles
Jutland
et tes longs doigts fous se souviennent du mistral
au Nord, les glaces fument
et le vent et les vagues élevant les brumes
de toute façon il n'y a que Nord
même la neige s'enrhume
mais nous
dans cette cabane de bois bleu
derrière cette fenêtre vers où
nous avons chaud nous sommes heureux
et puis
je n'ai plus peur des loups
ils crèveraient sous la douceur
de tes doigts dans leur pelage
oh, femme sans visage
Jutland
à crier à genoux tes promesses boréales
à réveiller les loups, à déchirer les voiles
Jutland
et tes longs doigts fous se souviennent du Mistral
au port, des feux s'allument
qui attisent les mémoires et tous les mots d'écume
qui débrident les histoires et décochent la lune
mais nous
nous nous tenons si loin du port
et des ces roses qui échouent
aux quais d'un monde qui dévore
tous ceux qui le tenaient debout
et tes douces mains sur mon corps
dessinent d'autres paysages
oh, femme sans visage
Jutland
à crier à genoux tes promesses boréales
à réveiller les loups, à déchirer les voiles
Jutland
et tes longs doigts fous se souviennent du Mistral
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2. |
Triste dimanche
04:07
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triste dimanche
François
triste dimanche
pauvre François
triste dimanche
il y a du pain
à notre table
il y en a bien assez
triste dimanche misérable
si gris si loin d'été
triste dimanche
François
...
il y a du vin
à notre table
il y en a bien assez
triste dimanche misérable
si gris si loin d'été
triste dimanche
François
...
il y a des mots dans nos étables
qu'il nous faut chevaucher
l'imaginaire est un grand cartable
une école aux yeux fermés
triste dimanche
François
...
il y a du plancher sous mes fables
que l'on entend craquer
sous le poids des anciens voyages
que l'on vient rappeler
quand on ouvrira
la parole claire
quand on parlera
des louves et de la mère
quand on ouvrira toutes les fenêtres
quand il partira
loué soit mon frère
triste dimanche
François
...
il y a du pain à notre table
il y en a bien assez
triste dimanche est réparable
si gris
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3. |
Les Calanques
04:14
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j'aimerais la paix dans les Calanques
et des sculptures en bois
j'ai un poème dans le ventre
et des histoires entre les doigts
je t'ouvre comme on entre en joie
est-ce que les enfants partent encore
dévaler les matins
quand il ne se trouve dehors
que des réveils lointains
tu souris comme on prend la main
j'irai marcher jusqu'à Clerlande
j'espère y retrouver mon pain
à peine rassis par les calendes
et les reflets du vin
je t'embrasse comme on attend plus rien
de nos silences de feu
j'écris des plaines
mais à toujours se taire
j'ai peur qu'ils s'éteignent
mon amie, dis-moi des mots
où trouver refuge
dis-moi
dis-moi
comment
regagner Bruges
j'entends la Drôme qui palpite
et le soleil me bat les flancs
de la poésie, de la dynamite
pour éveiller tous nos ciments
je danse comme l'eau s'étend
je vais revoir l'abbaye
je me souviens de sa lumière
j'y avais trouvé mon pays
au milieu du jardin de pierre
je viens comme on prend la mer
j'aime la paix dans les canaux
et les sculptures en bleu
j'ai un poème tout en haut
et des histoires entre les deux
tu m'ouvres comme on tremble un peu
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